Alain Barrière
À REGARDER LA MER



Et je reste des heures à regarder la mer
Le coeur abasourdi les pensées de travers
Et je ne comprends rien à ce triste univers
Tout est couleur de pluie tout est couleur d'hiver

Je suis ce fier bateau qu'on vit un jour partir
Et qui n'en finit plus de ne plus revenir
La mer a ses amants qui s'enivrent de vent
La mer a ses amants qui se grisent à ses fêtes

Qui ne me comprend pas ne comprend pas la mer
Je n'aurai donc été en ce grand univers
Qu'un de ses marins là qui vont en solitaire
Et l'inutile cri d'une inutile fête

Et je reste des heures et je reste des heures
À regarder la mer


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