Gilbert Bécaud
C'EST EN SEPTEMBRE

Paroles de Maurice Vidalin


Les oliviers baissent les bras
Les raisins rougissent du nez
Et le sable est devenu froid
Oh blanc soleil
Maîtres baigneurs et saisonniers
Retournent à leurs vrais métiers
Et les santons seront sculptés
Avant Noël

C'est en septembre
Quand les voiliers sont dévoilés
Et que la plage, tremblent sous l'ombre
D'un automne débronzé
C'est en septembre
Que l'on peut vivre pour de vrai

En été mon pays à moi
En été c'est n'importe quoi
Les caravanes le camping-gaz
Au grand soleil
La grande foire aux illusions
Les slips trop courts, les shorts trop longs
Les hollandaises et leurs melons
De cavaillon

C'est en septembre
Quand l'été remet ses souliers
Et que la plage est comme un ventre
Que personne n'a touché
C'est en septembre
Que mon pays peut respirer

Pays de mes jeunes années
Là où mon père est enterré
Mon école était chauffée
Au grand soleil
Au mois de mai, moi je m'en vais
Et je te laisse aux étrangers
Pour aller faire l'étranger moi-même
Sous d'autres ciels

Mais en septembre
Quand je reviens où je suis né
Et que ma plage me reconnaît
Ouvre des bras de fiancée
C'est en septembre
Que je me fais la bonne année

C'est en septembre
Que je m'endors sous l'olivier


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