Gérard Berliner
MARGOT


Les mots de mon piano
Se cassent sous mes doigts
Je vais dormir plus tôt
Ce soir, j'ai un peu froid
Et le sourire d'argile
Du buste de Margot
Se fige d'immobile
J'ai le cœur au ras de l'eau
De mes yeux qui jouent faux

Les statues du jardin
Me rappellent l'hiver
J'ai un peu froid aux mains
Je serais mieux à la mer
J'ai envie de violer
L'étrange solitude
Qui vit à mes côtés
Et prends des habitudes,
D'étranges certitudes

REFRAIN:
Elle pousse comme un lierre
Elle vole comme un oiseau
Cette étrange musique
Qui sort de mon piano
Elle rêve de voyages
Elle rêve de bateaux
La fille aux yeux de plage
Au corps de sable et d'eau

Et le feu continue
Dans l'âtre qui s'endort
A lécher ce qui fût
Margot et son décor
Et tous mes souvenirs
S'accrochent à mes soupirs
Comme si elle voulait parler
Comme si elle voulait me dire
Je suis là, à côté
Et je ne veux pas mourir"

REFRAIN

Son absence me tue
Tous les jours un peu plus
Son silence me brise
Et m'arrache la vie
Elle est partie jeudi
Mais je n'ai pas pleuré
Elle m'a laissé l'ennui
Et les jours à compter
C'est long l'éternité

REFRAIN x2

Et moi
J'ai le coeur gros


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