Isabelle Boulay
JE T'OUBLIERAI, JE T'OUBLIERAI



Que mes draps se souviennent de nos matins livides
Que le sang de mes veines se fige ou bien se vide
Que mes doigts ne retiennent que l'odeur de ta peau
Que mon corps t'appartienne bien au-delà des mots
Je t'oublierai, je t'oublierai, je t'oublierai je t'oublierai, je t'oublierai
Que tout autour de moi se souvienne de toi
Je t'oublierai, je t'oublierai

Que mes pieds se souviennent du sable où tu marchais
Que ta voix me revienne dans un supermarché
Que la télévision me renvoie ton regard
Qu'on appelle ton prénom dans un aérogare
Je t'oublierai, je t'oublierai, je t'oublierai je t'oublierai, je t'oublierai
Que tout autour de moi se souvienne de toi
Je t'oublierai, je t'oublierai

La lune et le soleil se souviendraient de toi
Comment veux-tu que moi tout à coup je t'oublie
Même si dans mon sommeil je te touche, je te vois
Je ne reconnais pas le jour d'avec la nuit

Je t'oublierai, je t'oublierai, je t'oublierai je t'oublierai, je t'oublierai
Que tout autour de moi se souvienne de toi
Je t'oublierai, je t'oublierai

Rien ne sera plus pareil après t'avoir aimé
Je ne reconnais pas les lieux où l'on allait
Tes yeux ont mis le feu à mes rêves, mes envies
Et tu as détourné la ligne de ma vie

Que les néons des villes te donnent rendez-vous
Dans des bars où les filles sont pareilles partout
Et que les grands murs blancs de mon appartement
Se referment sur moi comme un cinérama

Je t'oublierai, je t'oublierai, je t'oublierai je t'oublierai, je t'oublierai
Que tout autour de moi se souvienne de toi
Je t'oublierai, je t'oublierai
Je t'oublierai, je t'oublierai, je t'oublierai je t'oublierai, je t'oublierai
Que tout autour de moi se souvienne de toi
Je t'oublierai, je t'oublierai
Je t'oublierai, je t'oublierai, je t'oublierai je t'oublierai, je t'oublierai
Que tout autour de moi se souvienne de toi
Je t'oublierai, je t'oublierai


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