Patrick Bruel
LA JAVA DE CELUI QUI S'EN VA



Sous les galerie de l'Odéon
On entend parfois
Les notes d'un accordéon
Qui pleure à mi-voix
C'est pas la chanson d'amour
De chaque jour
Ni le refrain vif et bien parisien
C'est quelque chose de différent
Ça semble tout gris
La nuit, des couples errants l'écoutent, surpris
C'est un air qu'on dirait las de tout, écoeuré
Ça fait pleurer

C'est la java
De celui qui s'en va
Sans regarder en arrière
Seul dans la nuit
En laissant derrière lui
Leurs braises et les prières
Tous les bobards
Il en a eu sa part
Tous les serments
Il les sait, et comment
Aussi lassé, dégoûté du passé
Il s'en va le coeur blessé
C'est la java, c'est la pauvre java
De celui qui s'en va
C'est la java, c'est la pauvre java
De celui qui s'en va

Y a des soirs comme des bouts de l'an
Où le coeur lassé
Dans le silence fait son bilan
Des amours passées
Ce qu'il entend autour de lui
Dans la nuit
Ce n'est plus le chant d'amour
Des beaux jours
Comme des gueux battant le pavé
Tous les souvenirs
Semblent ce soir d'un air mauvais
Vers lui revenir
Et là-bas, à mi-voix
Semblent chanter pourquoi
Comme autrefois

C'est la java
De celui qui s'en va
Sans regarder en arrière
Seul dans la nuit
En laissant derrière lui
Leurs braises et les prières
Tous les bobards
Il en a eu sa part
Tous les serments
Il les sait, et comment
Aussi lassé, dégoûté du passé
Il s'en va le coeur blessé
C'est la java, c'est la pauvre java
De l'amour qui s'en va
C'est la java, c'est la pauvre java
De l'amour qui s'en va


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