Michel Buhler
LES RIDEAUX BLEUS

M. Buhler


Quand elle ouvre ses yeux encore tout pleins de rêves
D'abord elle ronronne elle s'étire un peu
Je vois tout chauds tout ronds ses seins qui se soulèvent
Et un rayon rusé qui vient jouer dans ses cheveux
Elle prend sa chemise et ces petites choses
Que les filles mettent exprès ça n'est-y pas honteux
Elle m'envoie un baiser du bout de ses doigts roses
Et preste elle va ouvrir tout grands nos rideaux bleus

REFRAIN:
Je sais pas ce qui fait qu'on a
Mérité ça nous deux
Elle est ma petite et moi
Je suis son amoureux

Elle va dans le jardin et contemple pensive
Ce qui reste des fleurs qu'elle a se mées ce printemps
Il faut bien après tout que la mauvaise herbe vive
Même si c'est pas l'avis de tous les autres gens
Elle tire au soleil le fauteuil de provence
Le vieux celui qu'elle aime rafistolé partout
Autour dans les buissons y a des ombres qui dansent
Et moi j'use mes heures à lui dire des mots doux

REFRAIN

Quand le jour en a marre de ma pomme et de la sienne
Il peint le ciel avec ses couleurs de cinéma
Sa main trouve son nid dans le creux de la mienne
Alors moi je me fous de tout suffit qu'elle reste là
Et puis sans m'avertir voilà qu'elle m'enlace
Et ses bras se transforment en serpents du Pérou
Bon je n'en dis pas plus car le reste se passe
Derrière nos rideaux bleus et ne regarde que nous

REFRAIN BIS


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