Jean-Patrick Capdevielle
OH CHIQUITA



La caravane des montreurs de vertu vient de s'arrêter pour boire
Devant les bûchers les prophètes ont crié: brûlez tous les étendards
Avec les mots qu'ils disaient sans comprendre
On leur a fait des linceuls pour s'étendre
Et moi qu'étais venu là pour les entendre
J'ai compris qu'il était tard, je suis rentré

Mais les plombiers venaient de piéger ma chambre à l'hôtel de la déroute
Et c'est le diable en personne qu'est venu m'apprendre à payer le prix que ça coûte

REFRAIN:
Oh Chiquita hmm Chiquita
Laisse moi dormir dans tes bras
Y a les pantins de l'apocalypse qui ont voulu me faire voir trop d'éclipses et j'ai froid
Chiquita hmm Chiquita

Près des anges aveugles au coin de ta rue, y a l'homme en gris qui dit rien
Il regarde les néons qui réchauffent les statues des philosophes aux yeux peints
Derrière l'église il guette un air d'harmonium
Dans sa valise il cache un vieux métronome
La pauvre Élise lui dit: c'est tout ce que tu me donnes
Et y a personne ici pour lui dire son chemin

Alors il me demande si c'est encore loin l'hôtel de la déroute
Et moi mystérieusement je lui réponds: tu sais le prix que ça coûte

REFRAIN

Y a les cloches de la mission qui résonnent dans ton cinéma
Tu maudis mes passions, tu dis qu'on change rien tant qu'on se change pas
Quand je t'écoute, j'entends que des mots d'ordre,
Quand je te touche, tu dis pas de désordre,
Quand je dis: j'ai pas de camp, tu veux me mordre,
T'as jamais pu accepter mon chaos

Tu prétends que j'arriverai bien avant toi à l'hôtel de la déroute
Moi je sais pas très bien ce que ça pourra foutre, je veux payer le prix que ça coûte

REFRAIN


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