Les Charlots
ASPIRINE-TANGO
Gérard Rinaldi - Gérard Filippelli


Qu'il était bon, qu'il était beau
Le temps du rhume de cerveau
Où l'on ne savait rien de ce mot: aspirine

Les gens éternuaient à tout va
Ils avaient des nez gros comme ça
Et ça sentait bon l'infusion dans les cuisines

Aujourd'hui on se fait des vaccins
On prend des trucs et des machins
Et l'on s'enfile des ustensiles dans les narines

On ne peut plus maintenant
Être malade comme avant
Tout ça à cause des médicaments

J'en ai assez, je n'en peux plus
De m'enfiler des trucs dans le nez,
Dans les oreilles et dans le gosier
Je voudrais bien qu'un jour on cesse
De me piquer dans les deux bras
J'ai les biceps comme des nougats
Je suis gentil, je suis très beau
Mais faut pas me prendre pour un crétin
Et si un beau jour je me lève
Je leur dirai carrément: "zut!"

Qu'il était bon, qu'il était beau
Le temps du rhume de cerveau
Où l'on ne savait rien de ce mot: aspirine

Quand on était pas bien portant
On s'adressait à Grande Maman
Qui nous préparait un lavement pour une angine

Aujourd'hui pour un panaris
On dévalise les pharmacies
Où la moitié de nos économies se débinent

On ne peut plus maintenant
Être malade comme avant
Tout ça à cause des médicaments

J'en ai assez, je n'en peux plus
De m'enfiler des trucs dans le nez,
Dans les oreilles et dans le gosier
J'en ai assez de ces andouilles
Qui considèrent la peau de mes fesses
Comme un stand de tir de kermesse

J'en ai assez, je n'en peux plus
De m'enfiler des trucs dans le nez,
Dans les oreilles et dans le gosier
Je voudrais bien qu'un jour on cesse
De me piquer dans les deux bras
J'ai les biceps comme des nougats
Je suis gentil, je suis beau
Mais faut pas me prendre pour un crétin
Et si un beau jour je me lève
Je leur dirai:..."zut".


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