Georges Chelon
REFOULE



S'il advenait par malheur qu'un de ces soirs
Il te prenne la folie de me revoir
Et si bien qu'un tel danger soit limité
A moins que tu n'aies changé, tu réfléchissais

Si tu te sentais soudain prise de remords
Si étrange que cela soit tu te voyais des torts
Si pour la première fois en toi tu ressentais
Un petit soupçon d'amour à ma pensée
Je t'en prie, refoule, ne reviens pas
Je t'en prie, refoule, ça passera

S'il advenait que ton corps puisse encore faire
Naître une petite ébauche d'adultère
Je t'en prie mets les atouts de ton côté
Recule toujours l'instant où tu devras parler

Si bien qu'il soit utopique d'espérer
Qu'il y ait encore sur terre un autre aveuglé
Qui croyant faire une affaire voulait t'épouser
Avant qu'il ne t'ait jugée, qu'il soit lassé
Je t'en prie, accepte, et marie-toi
Je t'en prie, accepte, alléluia

Si rien n'y fait, si tu regrettes
D'avoir trahi mon bel amour
Alors pends-toi ou bien noie-toi
Mais je t'en prie ne te rate pas
Oh! je t'en prie, refoule, ne reviens pas
Je t'en prie, refoule, ça me passera


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