Georges Chelon
LA ROUTE



Une route sous le vent, s'en va vers un ailleurs.
Elle est longue, longue, longue, comme un cri du coeur.
Elle commence à l'école, sous les jours de pluie,
Elle continue, un peu folle, son enfance et puis...

C'est une route sauvage qui cherche un bonheur,
Un compagnon de voyage pour voir en couleurs
La montagne, la rivière, les petits matins,
Puis elle passe la frontière du premier chagrin.

Sur la route raisonnable que l'on fait à deux,
Dans un décor confortable, on s'ennuie un peu.
Les photos de la famille, comme des regrets,
Posent de face et de profil sur la cheminée.

Qui peut dire:" C'est ma route et je l'ai choisie"?
Est-ce qu'elles se rejoignent toutes au bout de la vie?
Sur la route de mon temps, qui va vers ailleurs,
Moi je n'entends que le vent comme un cri du coeur.


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