Sylvain Cossette
TOUJOURS LÀ



Je vois son visage qui se profile fixant le ciel
Je ferme les yeux et la forme se renouvelle
Je peux voir que ce qu'elle entend
Est le silence et l'écho d'un temps déjà loin

C'est son visage oublié dans la pénombre
Un rêve à finir que je vois glisser sur l'onde
Se peut-il qu'elle s'accroche aux souvenirs
Et les garde pour toujours prisonniers du temps
Immobile elle observe entre les branches
Une rivière où sillonne le bois
Grande Héritière de milliers de secrets

Toujours là au fil des saisons, elle est patience
Et cet air qu'elle chante berce la course du vent
Elle attend car peut-être l'entendrez-vous
En vous rappelant les douceurs d'antan

Recueillis derrière l'ombre des feuillages
Le coeur fébrile et le sourire des sages
Si vous pouviez lui dire
Que vous saurez toujours vous souvenir

Je vois son visage qui se profile fixant le ciel
Je ferme les yeux et la forme se renouvelle
Je peux voir que ce qu'elle entend
Est le silence et l'écho d'un temps déjà loin


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