Mireille Darc
DÉSHONORÉE

Paroles: J. Datin, musique: M. Vidalin, 1968


C'était un grand soudard de Flandre
Il sentait le cuir et le vin
Il n'a pas demandé ma main
Il s'est contenté de me prendre
Il n'avait pas ôté son sabre
Ni ses pistolets d'assassin
Qu'il embrassait déjà mon sein
Comme un ogre qui se met à table

Ma mère surtout n'attendez
Que je me repente c'est vrai
Je suis déshonorée
Déshonorée mais si contente

Bien sûr il m'est venu des larmes
Et du refus et du dégoût
Mais très doucement tout à coup
Je me mis à rendre les armes
Était-ce la mort ou la gloire
Était-ce l'homme était-ce Dieu
Mais je n'ai pas baissé les yeux
Quand la Flandre a chanté victoire

Ma mère surtout n'attendez
Que je me repente c'est vrai
Je suis déshonorée
Déshonorée mais si contente

Il faudrait bien qu'on le punisse
Mais allez donc le rattraper
C'est un merveilleux cavalier
Et c'est pour ça que je suis triste
Car depuis ce jour-là je pense
Aux autres qu'il va honorer
Et qui seront déshonorées
Déshonorées mais si contentes

Ma mère surtout n'attendez
Que je me repente c'est vrai
Je suis déshonorée
Déshonorée mais si contente


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