LA TERRE NATIONALE
Paroles: Théodore Botrel, 1909


De même que du fond de l'âme
Nous n'aimons, d'un aveugle amour,
Que la vaillante et noble femme,
Qui, jadis, nous donna le jour,
Dans l'univers entier, de même,
Il n'est sous le bleu firmament,
Qu'une seule Terre qu'on aime
Comme une seconde maman:

REFRAIN:
C'est la terre Nationale
Qui de nos Morts est l'immense tombeau
Pour garder la Terre Natale
Soyons tous prêts à risquer notre peau
Pour la Terre Nationale
Serrons nos rang sous le même Drapeau!

C'est la Terre douce et féconde
Où la brise de Messidor
Fait onduler la Moisson blonde
Comme un Océan d'épis d'or,
C'est la terre où tous les Automnes
La vigne cuite au gai soleil
Verse, joyeuse, à pleine tonnes,
Au monde entier son sang vermeil!

REFRAIN

C'est la verdoyante campagne
Qu'à Tolbiac sauva Clovis;
C'est la terre de Charlemagne
De Roland, du "bon Roy Loÿs";
C'est la terre qui, déchirée,
Vis soudain bondir au rempart
Duguesclin, Jeanne l'Inspirée
Et le fier chevalier Bayard!

REFRAIN

C'est la Terre des Henri Quatre
Des Turenne et des "Grands Condé",
Des preux toujours prêts à se battre
Quand l'Honneur en a décidé;
C'est la glèbe ardente... et jalouse
Des Libertés de ses sillons;
La Terre qu'en Quatre-vingt-douze
Sauvèrent ses fils en haillons!

REFRAIN

C'est la terre de sang trempée
D'où la Grande-Armée en fureur
Surgit, mûre pour l'Épopée,
À la voix de son Empereur;
C'est la Terre enfin mutilée
Par le plus brutal Ennemi:
La pauvre Terre désolée
Dont le chagrin n'est qu'endormi!

REFRAIN

... Et c'est Toi, Patrie adorable
Que d'aucuns voudraient déserter
C'est ton Drapeau qu'un misérable
Sur le fumier voudrait planter!
De peur que ces Iscariotes
Ne la vendent à l'Étranger,
Coeur contre coeur, fils patriotes,
Entourons la Mère en danger!!!

REFRAIN


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