Thomas Fersen
CHEZ TOI



REFRAIN:
C'est gentil chez toi
Et depuis un mois
Que tu me reçois
Ben je m'aperçois
Que c'est un peu mon toit
Que les choses me tutoient
Elles parlent de moi
Elles parlent de toi

Depuis le bahut breton
Jusqu'à la commode
Me revient tout un feuilleton
En dix épisodes
Sur cette vieille marquise
Toute défoncée
La première nuit fut exquise
Pas moyen de pioncer
Je voulais reprendre mon souffle
Revenir à la vie
En me traitant de pantoufle
Tu m'as poursuivi
Tu m'as rejoint sur ce pouf
Plutôt mort que vif
Je n'ai pas eu le temps de dire "ouf"
J'étais dans tes griffes
Ce fauteuil à grand dossier
Brodé d'une rose
Fait parti des initiés
Il sait quelque chose
Nous avons notre secret
Chaise de jardin
Et ce petit tabouret
Est un vieux copain
Depuis que j'ai jeté le masque
D'honnête plombier
Il a supporté nos frasques
Ton pauvre sommier
Jusqu'à cette nouvelle bourrasque
Vendredi dernier
Où tu m'a laissé mou et flasque
Dans ton pigeonnier

REFRAIN

Mais pas assez à mon goût
Car je le sens bien
Elles ne me disent pas tout
Et l'envie me vient
De fouiller dans tes affaires
Pendant ton absence
Tant pis si je vais en enfer
Où à la potence
Je soulève le matelas
J'ouvre les tiroirs
Je plonge et je fais un plat
Dans l'eau du miroir
J'ouvre ton journal de bord
Quel calendrier
Anatole, Alphonse, Hector
Je ne suis pas le premier
J'interroge ton calepin
J'essaye tes bas
Je mélange Arsène Lupin
Et Ali Baba
Et puis soudain je sursaute
Comme pris en faute
Mes yeux se posent sur toi
Dans un cadre en bois
Je m'allonge sur le lit
Rongé de remords
Lui aussi est démoli
Il n'a plus de ressort
Ça me rend neurasthénique
Ces antiquités
Vaudrait mieux plier boutique
Et puis tout quitter

Mais

REFRAIN


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