Serge Fiori
JOURNAL



Un homme est mal quand il voudrait trouver un peu de repos
Couvert de vieux journaux car il n'a pas trouvé sommeil
Au fond de sa bouteille

Pour s'endormir il compte une par une les mauvaises nouvelles
Et puis regarde au ciel
C'est là qu'il se sent le mieux car il se fait vieux

Tout va bien tout est beau bien beau qui finit bien
Et qui rime à rien qui rime à rien de bien nouveau
Depuis l'année zéro
Tout va bien tout est beau bien beau qui finit bien
Tout le monde veux un château pour qu'est-ce que ça vaut
Ça vaut rien de bien nouveau depuis l'année zéro

Un vieux journal rempli de vieux malheurs et de tourments
S'envole aux quatre vents jusqu'aux pieds d'un jeune enfant
Qui s'assoit devant

Il le regarde et le serre tendrement dans ses mains
Car il ne sait rien il voulait peindre de couleurs
Tout ce noir et blanc

Tout va bien tout est beau bien beau qui finit bien
Et qui rime à rien qui rime à rien de bien nouveau
Depuis l'année zéro
Tout va bien tout est beau bien beau qui finit bien
Tout le monde veux un château pour qu'est-ce que ça vaut
Ça vaut rien de bien nouveau depuis l'année zéro

Tout va bien tout est beau bien beau qui finit bien
Tout le monde veux un château pour qu'est-ce que ça vaut
Ça vaut rien de bien nouveau depuis l'année zéro

À contre-courant on peut rencontrer des gens
Qui cruisent avec la vie et se moquent du temps
Qui n'ont pas payé le prix pour jouer toujours gagnant
Mais ont gagné souvent a voir autrement

À contre-courant il y a des choses raconte
Dans un vieux journal mais qu'on ne tient pas compte
Un homme est mort en regardant au ciel
Son corps recouvert de mauvaises nouvelles


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