Michel Fugain
LA DANSEUSE AUX YEUX DE CHAT
Paroles: M. Vidalin, 1981


Le geste innocent
Et presque indécent,
Elle entra dans le miroir indifférent
D'une salle triste comme un grenier d'opéra,

Et chaque moment,
Chaque mouvement
Étaient autant d'arrêts dans le cours du temps,
Elle était la soeur d'une aquarelle de Degas

Et moi, le pauvre invalide
Plus lourd que l'air,
Moi, le terre à terre stupide,
Le coeur à l'envers,
Je rêvais d'être sa musique et sa lumière,
Je rêvais...

Danse, danse, rien que pour moi,
Tu es la danse, étonne-moi,
J'ai fait de toi l'étoile de mon spectacle,
Je t'en prie, n'arrête pas!

Le geste innocent
Et presque indécent,
Elle traversa le miroir indifférent,
Et la salle triste pleurait presque autant que moi
Ma danseuse aux yeux de chat.


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