Insanasomnia
DERNIER PREMIER SOMMEIL



La guerre est finie, la fin et la paix
Pour une première et dernière fois réunies
Soif d'envies que seul le néant peut étancher
Faim de désirs que seul l'ennui peut survivre

Dernier premier sommeil

L'oeil fixant la glace du miroir n'y voit rien
Même son reflet semble ignorer sa réflexion
L'ombre plus pâle que la pâleur lunaire
Il fait toujours nuit ici même à midi

Dernier premier sommeil

On parle un langage inconnu
On perçoit des couleurs au goût d'heure
Il y a une lueur au bout du tunnel
Avant ou après la peur de s'y aventurer
Des voix familières semblent inviter
Des mains familières semblent accueillir
Des voix familières semblent nous expulser
Vers l'aveuglement qu'est cette lueur

Et si je ne peux plus revenir?
Et si je ne nais que pour y revenir?
Et si je ne veux plus jamais revivre?
Et si je ne peux plus jamais mourir?

Apprécier cet état de semi-conscience?
Apprécier cet état d'entre mort vivante?

Né mort né mort né mort né mort né mort né
Né mort né mort né mort né mort né mort né

Mais le saurons-nous jamais?
Et si oui comment pourrions nous le savoir?
Là où la conscience ne nous suit plus
Et si vous voulez vraiment savoir
Avant votre conception dites-moi comment était-ce?


À la page des textes d'Insanasomnia
À la page des textes