Insanasomnia
IL VIENDRA UN TEMPS



Il viendra un temps où le monde crèvera oeuf brisé
Ce qui a débuté doit finir
Rien d'autre que la mort perdure
Nous avions tout vivant au paradis
Nous avons tout renversé
Nous avons fait du bien le mal
Et où donc sommes-nous
Et si nous sommes qui sommes-nous?

Respire le feu vois la fumée
On ne peut guère distinguer la réalité de la fiction
Ce qui n'est pas vrai n'est pas pas vrai
Ce qui est vrai n'est pas vrai

Il viendra un temps
Où le ciel et l'enfer iront se cacher
Au cachot inutile de se leurrer
Nous vivions sur une tombe à retardement
Nous avons marché sur notre passé
Et maintenant le passé nous marche dessus
Et maintenant l'imparfait se reconstitue

De douze à quinze milliards d'années
Perdues dans l'infini de l'univers
Et au-delà l'extension qu'y a-t-il?
Et au-delà la naissance qu'y a-t-il?
Et au-delà la mort est-ce comme l'avant-début
De toute cette quête de but?
Le rideau se lève sur cette scène de chair et d'os
Théâtre de la cruauté
Le rideau se lève sur cette scène de chair et d'os
Théâtre de l'art cru ôté

Respire le feu vois la fumée
On ne peut guère distinguer la réalité de la fiction
Ce qui n'est pas vrai n'est pas pas vrai
Ce qui est vrai n'est pas vrai

Les symboles omniprésents sont-ils inconscients?
Le temps s'achève, le temps reviendra
Une soixantaine de minutes lointaines
De divagations pour une quête d'émotion
Mais ai-je seulement vibré?
N'ai-je point seulement cru croire vibrer?

Tard la nuit au bout de l'ennui
Le jour se lève et la mort semble
Toujours affamée
Les os cachés derrière la chair
Comment y verrions-nous clair?
La mort ensevelie au sein de la vie
Comme les rêves dès l'éveil
Tout gît de l'autre côté du miroir
2000 ans plus tard
Sous l'oeil du soleil noir
2000 ans plus tard
Sous le suaire des faux espoirs

Mais qui sommes-nous pour naître ainsi?
Que des fourmis agenouillées
Que des volontés de nuisance
Qui donc écoute? Qui donc entend?

Un grain de sable parmi tant d'autres
Un grain de sable-mouvant qui crie au-delà les mots
La planète est ce grain
Dont l'homme n'est que plus petit
Noyé dans l'immensité du cosmos dilaté
Et si la terre n'était plus
Qu'est-ce que cela changerait?
Qui donc s'en plaindrait? Qui donc la manquerait?

Cent milliards d'étoiles à même notre galaxie
Mille milliards de galaxies et puis après
Plus petit que l'infini petit nous osons élever la voix
Vers le néant des cieux
En disant: écoute-moi, réponds-moi, exauce-moi
Particule de conscience qui nous englobera toujours
Cet univers est trop vaste pour nos questions...
Faste!!!

Tout ce que nous avons c'est le temps d'un pourquoi
Couché comme un chien sur un papier mort-coupé
Car tout ne naît que de la mort
Et après, après quoi encore
Le culot d'être heureux puisard de notre culpabilité
Les cieux sont creux
Comme les yeux d'un crâne

Il viendra un temps car il y eut déjà un temps
Où le monde mourut
Et a-t-il jamais repris vie depuis?
La vie n'est que maux, la mort un état
La vie n'est qu'un mot, la mort un état


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