Boby Lapointe
MOI, LE PHILOSOPHE ET L'ESTHÈTE

Paroles: Boby Lapointe, 1975


Nous étions trois Je commence par moi
Moi que l'on traite de poète, Car je fais des vers,
Un nivernais... Très raffiné
Surnommé, Oh! que c'est bête L'esthète de Nevers
J'ai tout dit sauf - Le Philosophe...
Je vous présente - Trois dillettantes
Et je vous dis:
- Nous: moi, le philosophe et l'esthète, aimons qu'une
Présentation Se fasse sans façons

C'était l'été Et telle était
Notre soif de tout ce qui est aqueux Même un piano
Aurait été Pur nous tété
Avec félicité Si licit c'eut été
Même illégal Quel vil régul
Nous eussions fait D'un jus de fluxion... frais
Et je vous dis
- Nous: moi; le Philosophe et l'esthète, aimons qu'un
Soif à ce point ça ne se fasse point

Mais voilà t'y pas...Que là à dix pas
Je vois des mûres mûrs Sur un mur, Et je murmure:
A m'y hausser...Amis osez
En poussant Par en De sous mes souliers souillés
Quand je suis sur le faite... Une suisse helvète
Me dit: Sache que cette chose ça s'achète
Mais je lui dis;
Nous: moi, le philosophe et l'esthète aimons qu'un
- ne face de fesse Se passe de pèze

Elle se fâche Et là c'est vache
Sous le séant, M'enlaçant Sale ment, Ah! le sale moment!
Elle me bascule Et m'émascule
"Quel sang qu'on perd!" Dise t mes compère, "Lampons-le de puir"
Elle les repousse Pour lier ma bourse
D'un fils à plomb Ah! quel vil aplomb
Mais je lui dis:
Nous: moi, le philosophe et l'esthète aimons qu'un'
Fausse asepsie Se fasse à ces petits... Bobos


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