Marc Lavoine
PARIS

Lavoine - Aboulker


Je marche dans tes rues
Qui me marchent sur les pieds
Je bois dans tes cafés

Je traîne dans tes métros
Tes trottoirs m'aiment un peu trop
Je rêve dans tes bistrots

Je m'assoie sur tes bancs
Je regarde tes monuments
Je trinque à la santé de tes amants

Je laisse couler ta Seine
Sous tes ponts ta rengaine
Toujours après la peine

Je pleure dans tes taxis
Quand tu brilles sous la pluie
Ce que t'es belle en pleine nuit

Je pisse dans tes caniveaux
C'est de la faute a Hugo
Et je picolle en argot

Je dors dans tes hôtels
J'adore ta tour Eiffel
Au moins elle, elle est fidèle

Quand je te quitte un peu loin
Tu ressembles au chagrin
Ça me fait un mal de chien

Paris Paris combien
Paris tout ce que tu veux
Boulevard des bouleverses
Paris tu m'as renversé
Paris tu m'as laissé

Paris Paris combien
Paris tout ce que tu veux
Paris Paris tenu
Paris Paris perdu
Paris tu m'as laissé
Sur ton pavé

Je me réveille dans tes bras
Sur tes quais y'a de la joie
Et des loups dans tes bois

Je me glisse dans tes cinés
Je me perds dans ton quartier
Je m'y retrouverai jamais

Je nage au fil de tes gares
Et mon regarde s'égare
Je vois passer des cafards sur tes bars

Je m'accroche aux réverbères
Tes pigeons manquent pas d'air
Et moi de quoi j'ai l'air

Paris Paris combien
Paris tout ce que tu veux
Boulevard des bouleverses
Paris tu m'as renversé
Paris tu m'as laissé

Paris Paris combien
Paris tout ce que tu veux
Paris Paris tenu
Paris Paris perdu
Paris tu m'as laissé
Sur ton pavé

Je marche dans tes rues
Qui me marchent sur les pieds
Je bois dans tes cafés

Je traîne dans tes métros
Tes trottoirs m'aiment un peu trop
Je rêve dans tes bistrots


À la page des textes de Marc Lavoine
À la page des textes