Luck Mervil
ELLE


La pénombre effaçait les plis
Qu'elle maquillait si savamment
Sa beauté d'antan avait fui
Laissant seule son âme d'enfant
Elle avait peur de ces idées
Qui disaient qu'elle avait vécu
Elle avait beaucoup espéré
Qu'un jour en elle on aurait cru

Elle disait je t'aime en français
En espérant que tous comprennent
Que si dans le monde on se tait
Jamais ne briseront les chaînes
Jamais ne cesseront les peines
Jamais n'arrêtera la haine

Voilà ses mots étaient sans bruit
Et dits avec disertement
Personne ne l'aurait compris
Son visage était trop charmant
Elle avait un coeur si chargé
Et des yeux qui n'en pouvaient plus
Elle ne savait plus regarder
Ce monde qui l'avait déçue
Et les sourires qui se font rares
Les enfants qui n'existent plus
Y'a plus d'amour pour les vieillards
Y'a plus d'amour et j'ai vieilli
Jamais ne briseront les chaînes
Jamais ne cesseront les peines
Jamais n'arrêtera la haine
Jamais ne souriront les fleurs
Jamais finira la misère
Jamais n'arrêteront les pleurs
Jamais ne dormira la chair
Jamais ne danseront les coeurs
Jamais ne fleurira la terre
Jamais ne vivront les couleurs
Jamais ne briseront les chaînes
Jamais ne cesseront les peines
Jamais n'arrêtera la haine
Jamais ne souriront les fleurs
Jamais finira la misère
Y'a plus d'amour et j'ai vieilli
Y'a plus d'amour et j'ai vieilli


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