Octobre
CLANDESTINS


Près des rues blanches au soleil de papier
J'ai des airs faciles et du sable sous les pieds
Vous êtes belle, mademoiselle,
Cheveux d'or et peau de miel
Mais je parle seul et vous dansez jusqu'au ciel...
Partir si loin pour chercher ma maison
Courir un peu plus vite et retrouver ma déraison
Quand part le prochain train?

Clandestin, interdit de séjour
Il faut quitter le pays qui t'a donné le jour
Exilé, chassé par le désir
Tu n'as plus de racines et tu crains ton avenir...

Pense à personne, personne pense à toi
Tu roules avec la mer et tous tes projets se noient
Ta vie s'éparpille mais tu t'en fous, tu t'en fous
Comme un coq sans tête qui se garroche partout
T'arrives au bout du chemin dans ta vie oubliée
Comme un vieux char arrêté sous les grands palmiers...

Abruti sur ta plage
Entends-tu jouer les tambours?
Tu veux tout balancer
Mais ça va te coincer sur le détour
Y en a, c'est l'amour
Y en a, c'est l'ennui
Mais la police a les noms des enfants qui s'enfuient

Et ceux qui veulent échapper au destin
Sont toujours dans la vie des clandestins

A quoi ça sert tous ces cris dans la nuit
Et tous ces visages que je croise aujourd'hui?
Je suis un numéro sur un paquet d'allumettes
Et le temps me poursuit mais je ne veux pas m'y soumettre
Toujours la même adresse à la cité des limbes
La game est arrangée mais faut la jouer quand même
Il faut la jouer quand même!

Clandestin, interdit de séjour
Il faut quitter le pays qui t'a donné le jour
Exilé, chassé par le désir
Tu n'as plus de racines
Et tu crains ton avenir...


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