Nicolas Peyrac
UN VOLET BAT DE L'AILE


Un volet bat de l'aile
De la fenêtre du jardin
On devine la mer
Et la brise marine
Vient frapper au carreau
A l'abri dans notre île
On se parle à mi-mots
Et les cigales chantent
Les fourmis font des provisions
Dans quelques mois l'hiver
Pêche d'or, abricot sous le soleil
Tu as la peau qui sommeille
Je te dévore des yeux
En attendant de faire mieux
Un peu mieux
Et le sable se traîne
Quelquefois aux pieds de la mer
Pour se faire pardonner
De s'être laissé faire
L'amour par tant d'étés
D'avoir perdu la guerre
Tant de fois sans compter
Et la mer lui pardonne
Elle se souvient de ses amants
Comme si c'était hier
Pêche d'or, abricot sous le soleil
Tu as la peau qui sommeille
Je te dévore des yeux
En attendant de faire mieux
Un peu mieux

Ma mémoire bat de l'aile
De nos fenêtres sur la cour
On devine la pluie
Et la neige s'affole
Derrière nos carreaux
Elle emmène à l'école
Tous les enfants du métro

Un volet bat de l'aile
De la fenêtre de l'amour
On ne voit pas l'hiver


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