Nicolas Peyrac
LES VOCALISES DE BREL


Sur Amsterdam traînent encore les vocalises de Brel
Pour que la grisaille du port s'habille d'éternel
Et les navires parlent entre eux
De celui qui savait les vieux
Quand la Fanette baisse les yeux

Sur Amsterdam traînent encore les vocalises de Brel
Comme des restes de remords entre terres et ciel
Et les nuages volent bas
Encore plus bas qu'en ce temps-là
Comme s'ils pleuraient pour ces gens-là

Et je chante
Toi tu t'éloignes
Valse lente
Image morte mais vivante
Aux coeurs de tous ceux qui voulaient
Que tu chantes
Les bourgeois bouffis
Les servantes
Tous les paumés qui se lamentent
Et qui vivent de leurs secrets

Sur Amsterdam traînent encore les vocalises de Brel
Comme écume sur l'air du Nord, gouttelettes arc-en-ciel
Et les marins chantent toujours
Au son d'un accordéon lourd
Qui pleurerait du mal d'amour
Et je chante
Toi tu t'éloignes
Valse lente
Image morte mais vivante
Aux coeurs de tous ceux qui voulaient
Que tu chantes
Les bourgeois bouffis
Les servantes
Tous les paumés qui se lamentent
Et qui vivent de leurs secrets

Sur Amsterdam traînent encore les vocalises de Brel
Et tous tes mots frappent si fort dans ma mémoire rebelle
Que j'ai voulu te dire ce soir
Qu'un jour au fond de ma nuit noire
Tes chansons m'entrouvrirent l'espoir

Et je chante
Je chante

Et je chante
Je chante


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