Plume Latraverse
LE CHEMIN DES HOMMES NOUVEAUX


Elle est délicate et fragile
La route qui mène au fond de nous
Elle se perd dans les rues des villes
Et on la recherche de partout

Comme voyageur en détresse
Qui ne connaît plus son adresse
Cherche un partage à tous ses maux
Fait un nuage de tous ses flots...

Elle est si simple et difficile
La route qui s'en va vers l'amour
Elle veut redécouvrir une île
Que l'on n'aperçoit pas toujours

Dans cet océan de vitesse
On n'entend plus les S.O.S.
Le capitaine et ses matelots
Sont naufrages sur le bateau...

Elle est implacable et tranquille
La route qui s'en va vers la mort
Tout l'équipage y fait la file
En attendant de quitter le Port

Laissant la gloire et la richesse
Et n'apportant que ce qui en reste
Pour un voyage sans fardeau
Sut le chemin des animaux...

Elle est capricieuse et sensible
La route qui nous rejoint au bout
Dans ce petit coin trouble et paisible
Qui se cache en chacun de nous

Plus loin que bonheur et tristesse
Au rang des dieux et des déesses
Dans la communion des berceaux
Au paradis des grands oiseaux...

Elle est étrangère et intime
La route où nous marchons debout
Dans la froideur de nos abîmes
Le front tourné droit dedans nous

Hors de ce monde sans souplesse
Vers d'autres vies pleines de promesses
Débarrassés de tout ego
Sur le chemin des hommes nouveaux...


À la page des textes de Plume Latraverse
À la page des textes