Plume Latraverse
LES CULOTTES DE SINGE


C'est une histoire bien ordinaire qui s'est passée un samedi soir
Qui faisait clair dans la région de Mont-Laurier
Une brave femme émue qui se tortillait les méninges
Sortit dehors, toute nue, pour aller étendre son linge
Il était étonnant de voir le soleil se rincer l'oeil comme si ça
Faisait très longtemps qu'il n'avait pas franchi son seuil
Comme si ça faisait un boute qu'il ne s'était pas couché tard
Y était encore debout et pis y était minuit et quart

La brave femme émue se dandinait, les boules à l'air, avec un beau
Soleil au cul, pour la réchauffer par derrière
C'était très poétique de voir cette nymphe étendre ses ailes
Y avait comme une musique qui tournaillait autour de elle
La musique continua et la brise souffla de plus belle, en lui
Passant en dessous des bras, en lui chatouillant les aisselles
La belle se mit à danser à corde avec la corde à linge
Un genre de gigue à faire sécher toutes les culottes de singe

La brise devint du vent, un genre de petit vent très doux et ce
Petit vent, en gonflant, se mit à prendre forme tout à coup
Dans les culottes de singe, d'un coup, on le vit se renfler
La belle regardait son linge qui commençait à l'entourer
Elle se laissa aller et le vent eut tôt fait
D'aller la rhabiller devant les regards indiscrets
Qui commençait à avoir des belles hallucinations
Le vent souleva sa jupe et elle rentra dans sa
Maison


À la page des textes de Plume Latraverse
À la page des textes