Tino Rossi
LA ROMANCE DE NADIR
Paroles: Michel Carré, Eugène Cormon, musique: Georges Bizet, 1936


Je crois entendre encore
À cette voix quel trouble agitait tout mon être
Quel fol espoir? Comment ai-je cru reconnaître?
Hélas! devant mes yeux déjà, pauvre insensé
La même vision tant de fois a passé
Non, non, c'est le remords, la fièvre, le délire
Zurga doit tout savoir, j'aurais dû tout lui dire
Parjure à mon serment, j'ai voulu la revoir
J'ai découvert sa trace et j'ai suivi ses pas
Et, caché dans la nuit et soupirant tout bas
J'écoutais ses doux chants emportés dans l'espace.

Je crois entendre encore
Caché sous les palmiers
Sa voix tendre et sonore
Comme un chant de ramier.
Ô nuit enchanteresse
Divin ravissement
Ô souvenir charmant
Folle ivresse, doux rêve.

Aux clartés des étoiles
Je crois encore la voir
Entrouvrir ses longs voiles
Au vent tiède du soir.
Ô nuit enchanteresse
Divin ravissement
Ô souvenir charmant
Folle ivresse, doux rêve.
Charmant souvenir
Divin souvenir!


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