Véronique Sanson
LE PARADIS BLANC
Paroles: Michel Berger, 1990


Y'a tant de vagues et de fumée
Qu'on n'arrive plus a distinguer
Le blanc du noir,
Et l'énergie du désespoir.

Le téléphone pourra sonner
Il n'y aura plus d'abonnés
Et plus d'idées.
Que le silence pour respirer.
Recommencer,
Là où le monde a commencé.

Je m'en irai dormir dans le paradis blanc,
Où les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps.
Tout seul avec le vent.
Comme dans mes rêves d'enfant.
Je m'en irai courir dans le paradis blanc,
Loin des regards de haine,
Et des combats de sang.
Retrouver les baleines,
Parler aux poissons d'argent.
Comme, comme, comme avant.

Y'a tant de vagues et tant d'idées
Qu'on n'arrive plus à décider
Le faux du vrai,
Et qui aimer ou condamner.
Le jour où j'aurai tout donné
Que mes claviers seront usés
D'avoir osé,
Toujours vouloir tout essayé.
Et recommencer,
Là où le monde a commencé.

Je m'en irai dormir dans le paradis blanc,
Où les manchots s'amusent dès le soleil levant,
Et jouent en nous montrant,
Ce que c'est d'être vivant.
Je m'en irai dormir,
Où l'air reste si pur qu'on se baigne dedans,
A jouer avec le vent,
Comme dans mes rêves d'enfant.
Comme, comme, comme avant.

Parler aux poissons d'argent,
Et jouer avec le vent,
Comme dans mes rêves d'enfant...
Comme avant.


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