Richard Séguin
LE BLUES DE LA RUE


Sa guitare dans les bras, son manteau comme radeau
Ils se tient toujours la, sur les dalles du métro
Un fauve écorcher qui ne possède rien
Que des années jetées dans la marge du destin

Sur tout ses coups durs, une clé de sol est tatouer
Pour chaque point de suture, une main agripper
Aux musique aux colères, son seul point de repère
Une touche désaccordé, au milieu du clavier

Balafré jusqu'au coeur, voilà le blues de la rue
Le blues des bannis, balancé dans la vie

Sa guitare dans les bras, son manteau comme radeau
Il joue du bottleneck, sur une autre planète

Sous des tonnes de béton et sur l'eau des frissons
Il joue pour les marées, qui remonte l'escalier

Ouvrières fatiguées, adolescent perdu
Coeur solitaires, qui refont l'inventaire
Des regard terre à terre en quête d'absolu
On n'en fait des talk-shows, entre deux commerciaux

Balafré jusqu'au coeur, voilà le blues de la rue
Le blues des bannis, balancé dans la vie
Le blues des bonheurs, balafré jusqu'au coeur

Pour tous ces radeau, qui dérivent dans l'oubli
Il se tient toujours la, la guitare dans les bras
Pour tous ces regards au fond de la mémoire
C'est plus fort que lui
Il va jouer toute la nuit

Balafré jusqu'au coeur, voilà le blues de la rue
Le blues des bannis, balancé dans la vie
Balafré jusqu'au coeur, voilà le blues de la rue
Le blues des bonheurs, balafré jusqu'au coeur


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