Richard Séguin
L'ENVIE D'Y CROIRE


Au fond des Appalaches
Dans les vents égarés
Les jours où j'en arrache
Il m'arrive de rêver

Aux étoiles qui échouent
Au royaume des fous
Au chant de l'oiseau
Qui flâne dans les mots

Aux arbres et aux pierres
Au brasier qui soupire
Aux refuges, et aux rivières
Quand le corbeau m'attire

Loin dans la forêt
Loin dans le silence
Quand l'âme s'emplit
De tout et de rien

Il me vient souvent l'envie d'y croire
Simplement pour y croire
Il me vient souvent l'envie d'y croire
Simplement pour y croire

Croire aux jours heureux
Quand il y aura dans nos rires
La pluie qui tombera
Sur la terre assoiffée
L'abri tant promis
Pour tous les va-nu-pieds
Au bout du chemin
La main qui se souvient

Des fusils rouillés
Et la vie qui sourit
Parmi les fruits du coeur
La prière du déserteur
Dans la boue, dans l'argile
Et la fleur qui éclôt
Au milieu des ruines
Et au milieu de tout

Il me vient souvent l'envie d'y croire
Simplement pour y croire
Il me vient souvent l'envie d'y croire
Simplement pour y croire

J'ai un ami qui veut
Briser les murs
Une chanson donnée
Qui me colle à la peau
Ton sourire comme des moissons
Son walden et la liberté

Il me vient souvent l'envie d'y croire
Simplement pour y croire
Il me vient souvent l'envie d'y croire
Simplement pour y croire


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