Sembre
NEIGE


La nuit panse ses blessures sous un soleil trop froid,
Joumée sombre, d'un hiver sans joie, je cherche la chaleur
D'un corps qui n'est plus là, tout s'enfuit et glisse entre mes draps.
Neige, comme une poudre blanche, brûlure mortelle parfois,
Neige, les royaumes de l'étrange loin des autres et de toi.
A chacun ses morsures la vie porte ses coups, soigne mes plaies
Et ne me demande rien, joues le rôle que je te donne dans ma comédie
D'amour, je cicatrise toujours, même si tout a une fin.
Neige, quand je m'agite et tremble, distille dans mes bras,
Neige, sur ton lit contre toi, sublime nos ébats.

Tu pleures, tu cries et tu claques la porte, et tu me dis que le monde
Tourne, tourne, tourne autour de moi.

Le jour panse ses blessures par une nuit
Sans lune, enfemmé comme tout à chacun
Dans des murs qu'on construit d'un revers
De fortune, Je serai éveillé encore jusqu'au matin.
Neige, personne ne m'aimera autant que moi tu sais,
Neige je promène sur le monde mes yeux tristes et bandés.

Tu pleures, tu cries et tu claques la porte, et tu me dis
Que le monde tourne, tourne, tourne autour de moi.

La nuit panse ses blessures sous un soleil
Trop froid, Journée sombre, d'un printemps sans joie,
Je cherche la chaleur d'un corps qui n'est
Plus là, tout s'enfuit et glisse entre mes draps.
Neige, laisses moi courir dehors pour me rechauffer le coeur,
Neige, je frapperai à ta porte quand je n'aurai plus peur,
Pour moi le monde tourne autour de toi!


À la page des textes de Sembre
À la page des textes