Alain Souchon
LE ZÈBRE


Car nos aurores ne sont que des aurores,
Et nos baisers, que des baisers,
Boule unique, voilà notre amour,
Sous les coups de pied du jour le jour.

Car tout s'use si l'on se serre,
Couche d'ozone et effet de serre.
Il trouve, il trouve, pour ce souci,
Le drôle de zèbre, des facéties.
Tout valdinguer, changer sa bobine,
Pour retrouver l'aubépine,
Les coeurs nous piquant d'avantage,
Changeons qui nous sommes,
Changeons d'âge.

Car nos aurores ne sont que des aurores,
Et nos baisers, des baisers,
Les congèles de la vie provinciale
Prennent notre coeur et nous le rendent glacial.

Car tout s'use, si l'on se serre,
Couche d'ozone et effet de serre.
Il se déguise et il te ment,
Il met la main sous tes vêtements.
C'est quelqu'un d'autre et cette nouveauté
Rend ta joue plus colorée.
C'est quelqu'un d'autre et pourtant c'est nous.
Où en sommes-nous? Où en sommes-nous?

Car tout s'use si l'on se serre,
Couche d'ozone et effet de serre.
Il trouve, il trouve, pour ce souci,
Le drôle de zèbre, des facéties...

Un voilier qui s'en va d'ici
Et le zèbre s'efface ainsi:
Quelle drôle de facétie...


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