Fabienne Thibeault
COMME AU PREMIER MATIN
F. Thibeault - P. Hétu


Saison sans fin
Saison des lourds chagrins
Quand c'est que tu vas finir par me dire
Que c'est de mon odeur que tu t'enivres
Et que c'est avec moi que tu veux vivre
Je te sens t'effriter comme terre entre mes doigts
Tu t'endors en un grand lit de brume

Miroir des heures
A subir la couleur
Des yeux des coeurs qui se tendent
En un muet appel de la rencontre
Que tu enfouis en toi, pays de l'ombre
Je sais tu te fermes à l'amour
À force d'en avoir souffert
Je sais tu crains d'être blessé encore

Blotti dans ta maison de papier
À la merci des quatre vents d'hiver
Sors au soleil et laisse hier a ton passé

Qui meurt tu renais à moi à ma vie
Comme au premier matin
S'envole papillon vers nouveau monde
Préférant au cocon terre féconde
Ou tu me retrouveras offerte et poussant a ton champs
Prête à fleurir en ta saison nouvelle


À la page des textes de Fabienne Thibeault
À la page des textes