Mario Trudel
UN ENFANT QU'ON IGNORE
L. Musy - J. Musy


De mes deux ou trois ans jusqu'à mes 17 ans
Solitude et souffrance ont rempli mon enfance
J'étais tout seul au monde je regardais les autres
Avec des yeux d'envie et des regards de haine

Quand on séchait leurs larmes d'un baiser de tendresse
J'avais la gorge sèche et le coeur à l'arrêt
L'attente d'un mot doux le besoin de caresse
Et personne, personne que moi et ma détresse

Un enfant qu'on ignore, c'est presqu'un enfant mort
Un enfant qu'on ignore, c'est presqu'un enfant mort

J'ai bâillonné ma bouche pour retenir mes cris
Je bouchai mes oreilles pour ne pas les entendre
Je voulais tant qu'on m'aime, mais qui peut bien aimer
Un enfant révolté ou visage fermé

Un enfant qu'on ignore, c'est presqu'un enfant mort
Un enfant qu'on ignore, c'est presqu'un enfant mort

J'ai eu le désir fou de voler de tuer on saurait que j'existe
On me regarderait et on me comprendrait
Peut-être qu'on m'aimerait

Un enfant qu'on ignore, c'est presqu'un enfant mort

Je suis né le matin où mes cris de passion
Sont devenus chansons mon coeur s'est mis à battre
Quand vous qui êtes là m'avez fait une place
J'ai compris que l'amour est un état de grâce

Moi l'enfant sans racine le paumé sans espoir
Viens de trouver famille et vous le dis ce soir
Je découvre des mots dont j'ignorais le sens
En fêtant avec vous ce jour de ma naissance

Un enfant qu'on ignore, c'est presqu'un enfant mort
Un enfant qu'on ignore, c'est presqu'un enfant mort
Un enfant qu'on ignore, c'est presqu'un enfant mort


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