Hervé Vilard
LES BORDS DE LOIRE


C'était beau de les voir marcher sur les bords de la Loire
Elle dans sa robe d'été, lui dans son vieux blouson noir
C'était bon de les regarder s'éblouir
De soleil, de liberté, de fous rires

C'était une fille d'ici, moitié ville, moitié campagne
Il venait d'un pays d'où sont partis les tziganes
Comment ils se sont connus, j'en sais rien
Ils se sont vite reconnus, c'est certain

Ils s'aimaient
Ils s'aimaient
Dans les rues de la ville
Ils s'aimaient
C'était bon de voir ce garçon et cette fille
Qui s'aimaient
Ils s'aimaient
A quatorze et quinze ans
Ils s'aimaient
N'entendaient pas les gens derrière leurs volets
Ils s'aimaient
Contre amis et parents
Ils s'aimaient
Contre l'or et l'argent
Ils s'aimaient
Ils s'aimaient

Je ne les verrai plus marcher sur les bords de la Loire
Elle dans sa robe d'été, lui dans son vieux blouson noir
Ils sont partis un matin sans partir
Comme vous dirons les voisins, faut rien dire

Ils s'aimaient
Parce que tout simplement
Ils s'aimaient
A quatorze et quinze ans
Ils s'aimaient
N'entendaient pas les gens derrière leurs volets
Ils s'aimaient
Ils s'aimaient
Dans les rues de la ville
Ils s'aimaient
C'était bon de voir ce garçon et cette fille
Qui s'aimaient
Contre amis et parents
Ils s'aimaient
Contre l'or et l'argent
Ils s'aimaient
Ils s'aimaient


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