Barbara
L'OEILLET BLANC

B. Sabouraud, 1957


Le premier jour qu'il vit la fille
Il lui offrit un oeillet blanc
C'était pas une fille de famille
Mais elle avait des sentiments
Et elle en eut le coeur content.

Le second jour qu'elle vit le marin
Elle lui offrit un oeillet rose
Sans pour ça lui demander rien
Elle sut apprécier la chose
Souriant des yeux, les lèvres closes.

On ne peut jamais savoir
Ce que sera demain
Car c'est le jeu du hasard
L'amour est son cousin
Ce coeur était muet
Depuis bien des années
Il a suffit d'un oeillet
Pour qu'il se mette à chanter.

Ce n'est que le soir du troisième jour
Bien loin de la ville, bien loin des bouges
Qu'avec la fille il fit l'amour
Et lui donna un oeillet rouge
Et lui donna un oeillet rouge.

Puis il lui dit quelques paroles
Si je restais, je pourrais t'aimer
Elle se sentit devenir toute drôle
Si drôle qu'elle s'est mise à pleurer
Si drôle qu'elle s'est mise à pleurer.

On ne peut jamais savoir
Ce que sera demain
Car c'est le jeu du hasard
L'amour est son cousin
Ce coeur était muet depuis bien des années
Il a suffit d'un oeillet
Pour qu'il se mette à pleurer.

Sans amour le plaisir est mort
Il y a des filles dans tous les bouges
Y'a des marins dans tous les ports
Mais il n'y a qu'un oeillet rouge
Mais il n'y a qu'un oeillet rouge
On ne peut jamais savoir
Ce que sera demain.


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