Isabelle Boulay
C'ÉTAIT L'HIVER



Elle disait j'ai déjà trop marché
Mon coeur est déjà trop lourd de secrets
Trop lourd de peines
Elle disait je ne continue plus
Ce qui m'attend, je l'ai déjà vécu
C'est plus la peine

Elle disait que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni au silence des églises
Et même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son coeur

Ou ou ou ou ou ou ou
Ou ou ou ou ou ou ou

Elle disait que vivre était cruel
Elle ne croyait plus au soleil
Ni au silence des églises
Et même mes sourires lui faisaient peur
C'était l'hiver dans le fond de son coeur

Le vent n'a jamais été plus froid
La pluie plus violente que ce soir-là
Le soir de ses vingt ans
Ce soir où elle a éteint le feu
Derrière la façade de ses yeux
Dans un éclair blanc

Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Et si depuis ce soir là je pleure
C'est qu'il fait froid
Dans le fond de mon coeur

Elle a sûrement rejoint le ciel
Elle brille à côté du soleil
Comme les nouvelles églises
Et si depuis ce soir là je pleure
C'est qu'il fait froid
Dans le fond de mon coeur


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