Francis Cabrel
TÔT OU TARD S'EN ALLER



Tôt ou tard s'en aller
Par les ruisseaux devant nous
Jusqu'au milieu d'une mer quelconque
Sur le pont brisé, d'une jonque
On va tôt ou tard s'en aller

Quelques vestes froissées
Quelques cartons en morceaux
Dans les brouillards huileux de la nuit
Juste nos corps frileux endormis
Sur quelques vestes froissées

J'avais des rêves pourtant
J'avais des rêves
J'avais des rêves pourtant

Voir les trains s'éloigner
Les plafonds chargés de bijoux
Et tous ces gens attablés, heureux
Et nous, sur les bas-côtés, fiévreux
De voir les trains s'éloigner

Quelquefois les enfants demandent
Comment fait-on pour finir ici
Sans doute, je dormais sur une feuille
Et l'automne m'a surpris!

J'avais des rêves pourtant
J'avais des rêves
J'avais des rêves pourtant

Mais tôt ou tard s'en aller
Par les ruisseaux devant nous
Jusqu'au milieu d'une mer quelconque
Sur le pont brisé d'une jonque
On va tôt ou tard s'en aller
Tôt ou tard s'en aller


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