Louis Chedid
KWAÏ



Je me souviens encore de ce cinéma
Où j'ai vu pour la première fois,
Dans sa version originale,
Le pont de la rivière Kwai;
De ce colonel britannique
Qui, sous les coups de crosse,
Les coups de trique,
Redressait la tête héroïque,
De son courage fantastique.
J'étais ressorti en sifflotant
L'air du film, le coeur content,
Je devais avoir dans les dix ans
Et je me disais, innocent.

Quand je serai grand, quand je serai costaud,
J'irai casser la gueule aux salauds.
Quand je serai plus haut que mes trois pommes,
Je me coucherai jamais devant personne.
Quand je serai grand, dur de dur,
J'irai faire la chasse aux ordures.
Quand j'aurai des gros biscotos,
Quand je serai grand, je serai un héros.

Hello, Hello, Hello, Hello!
Le soleil brillera!
Hello, Hello, Hello!
Quand je serai grand, tout s'arrangera.

J'ai revu le film hier soir,
Version française, petit écran,
Saucissonné par les pubards,
Mal doublé,
Et pourtant,
Malgré l'image étriquée,
Le Technicolor démodé,
Lorsque le pont a explosé,
J'ai pas pu m'empécher
De chanter:

Quand je serai grand, quand je serai costaud,
J'irai casser la gueule aux salauds.
Quand je serai plus haut que mes trois pommes,
Je me coucherai jamais devant personne.
Quand je serai grand, dur de dur,
J'irai faire la chasse aux ordures.
Quand j'aurai des gros biscotos,
Quand je serai grand, je serai un héros.

Hello, Hello, Hello, Hello!
Le soleil brillera!
Hello, Hello, Hello!
Quand je serai grand, tout s'arrangera.


À la page des textes de Louis Chedid
À la page des textes