Julien Clerc
ET SURTOUT...



J'entends la porte grincer
Tu viens de sortir ou bien de rentrer
Je ne sais plus si j'ai chaud
Ou bien froid dans le dos

Tu disais: je vais marcher
Je repondais: va donc marcher...
Et je te voyais partir
Comme un bon souvenir

Et surtout ne te désole pas
Quand tu reviens quand tu t'en vas
Tu le sais bien je reste là
Comme une ombre qui ne sait pas

Et surtout ne te désole pas
Quand tu reviens quand tu t'en vas
Tu le sais bien je reste là
Tout au fond du sofa

De grands oiseaux noirs bleutés
Traversent le ciel d'un vol pressé
Ils vont sûrement où tu vas
Mais je ne les suis pas

"La vie est un grand festin"
Tu disais ça, je m'en souviens
Tu oublies de m'inviter
Ma mémoire est rouillée

Et surtout ne te désole pas
Quand tu reviens quand tu t'en vas
Tu le sais bien je reste là
Comme une ombre qui ne sait pas

Et surtout ne te désole pas
Quand tu reviens quand tu t'en vas
Tu le sais bien je reste là
Tout au fond du sofa

Un grand feu de pommes de pin
Qui brûle là près de ma main
Il a l'odeur de ta peau
De résine et de miel chaud

Les enfants sont au jardin
Et la saison commence bien
La radio dit qu'il fait beau
A Maracaïbo

Le temps passera et soudain
Tu t'éveilleras un beau matin
La mémoire chavirée
Par tout notre passé

Tu diras il est grand temps
Recommençons tout maintenant
Moi je n'aurai pas changé
Dans le temps et les années

Et surtout ne te désole pas
Quand tu reviens quand tu t'en vas
Tu le sais bien je reste là
Comme une ombre qui ne sait pas

Et surtout ne te désole pas
Quand tu reviens quand tu t'en vas
Tu le sais bien je reste là
Tout au fond du sofa


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