Dalida
TORRENT

Lao Carmi - Pasquale Caliman - Pierre Delanoë - P. Havet, 1956


Comme un torrent qui vient tout droit de la montagne
Et qui s'enfuit en bondissant parmi les champs.
Et couvrant dans la campagne
Toutes les fleurs du printemps.
Mon coeur tout neuf est descendu parmi la ville,
Gonflé d'amour et de bonheur à partager,
Mais mon âme est moins tranquille
Depuis que j'ai tout quitté.

Là-haut tout est lumière.
En bas tout est chimère.

Mais le torrent oublie bien vite sa montagne,
Et comme lui suivant mon destin je descends,
Et de colline en campagne
J'ai perdu mon coeur d'enfant.
Mes yeux tout neufs t'ont rencontré parmi la ville
Et sans savoir ils t'ont donné leur liberté.
La rivière s'en va tranquille,
Mais moi j'ai voulu rester.
Pourtant souvent je pense
Au ciel de mon enfance.

Ce soir tu vois je veux retrouver la vie douce,
Vivre avec toi dans la clarté de mes vingt ans.
Et remonter vers la source
D'où jaillissent les printemps.

Dans le silence des sapins blancs
Tu connaîtras près du torrent
Mon coeur d'enfant.


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