Joe Dassin
LE CAFÉ DES TROIS COLOMBES Paroles: Pierre Delanoë et Claude Lemesle, musique: P. Cartner
Nancy en hiver, une neige mouillée,
Une fille rentre dans un café.
Moi, je bois mon verre, elle s'installe à côté,
Je ne sais pas comment l'aborder.
La pluie, le beau temps, ça n'a rien de génial,
Mais c'est bien pour forcer son étoile.
Puis vient le moment où l'on parle de soi,
Et la neige a fondu sous nos pas.
On s'est connus au café des trois colombes,
Aux rendez-vous des amours sans abri.
On était bien, on se sentait seuls au monde,
On n'avait rien, mais on avait toute la vie.
Nancy en printemps, ça ressemble au Midi.
Elle m'aime et je l'aime aussi.
On marche en parlant, on refait la philo,
Je la prends mille fois en photo.
Les petits bistrots tout autour de la place
Au soleil ont sorti leurs terrasses.
Mais il y avait trop de lumière et de bruit,
On attendait qu'arrive la nuit.
On se voyait au café des trois colombes,
Aux rendez-vous des amours sans abri.
On était bien, on se sentait seuls au monde,
On n'avait rien, mais on avait toute la vie.
Nancy, c'est très loin, c'est au bout de la terre,
Ça s'éloigne à chaque anniversaire...
Mais j'en suis certain, mes chagrins s'en souviennent:
Le bonheur passait par la Lorraine.
Elle s'en est allée suivre d'autres chemins
Qui ne croisent pas souvent les miens,
Je t'ai oubliée, mais c'est plus fort que moi:
Il m'arrive de penser à toi...
On se voyait au café des trois colombes,
Aux rendez-vous des amours sans abri.
On était bien, on se sentait seuls au monde,
On n'avait rien, mais on avait toute la vie.