Je te salue, ô terre hospitalière
Où le malheur trouva protection;
D'un peuple libre arborant la bannière,
Je viens fêter la Constitution.
Je t'ai quitté, berceau de mon enfance,
Pour abriter sous uns climat plus doux.
Mais au foyer j'ai laissé l'espérance,
En attendant,
En attendant, je m'arrête chez vous.
Au cri d'appel des peuples en alarme
J'ai répondu par un cri de réveil.
Sourds à ma voix, ces esclaves sans armes
Restèrent tous dans un profond sommeil.
Relève-toi, Polonais héroïque,
Car pour t'aider, je m'avance à grands pas.
Secoue enfin ce sommeil léthargique
Et sois-en sûr,
Et sois-en sûr, tu ne périras pas.
Un mot d'espoir à la belle Italie:
Courage à vous, Lombards, je reviendrai.
Un mot d'amour au peuple de Hongrie!
Forte avec tous et je triompherai.
En attendant le jour de délivrance,
Priant les dieux d'écarter les courroux.
Pour faire luire un rayon d'espérance,
Bons Savoisiens,
Bons Savoisiens, je resterai chez vous.