Bismarck, qui n'est pas en peine
D'affamer les Parisiens
Nous demande la Lorraine
L'Alsace, et les Alsaciens.
La honte pour nos soldats;
Des milliards à son service;
REFRAIN:
Ah! zut à ton armistice,
Bismarck, nous n'en voulons pas!
On nous permettra du reste,
Pendant vingt à vingt-cinq jours,
De manger ce qui nous reste
De vieux chats, de rats, et d'ours,
Mais plus le moindre repas
Après le vote au comice.
REFRAIN
"Je faisais la guerre à l'Empire"
Disait le maître effronté;
Et le valet, qui fait pire,
Pourchasse la liberté;
Tu nous croyais donc bien bas
Pour vouloir ce sacrifice!
REFRAIN
Bazaine se rend: qu'importe?
Nous conserverons Verdun
Nancy peut ouvrir sa porte,
On s'illustrera à Châteaudun
À Toul, à Strasbourg tu n'as
Pas un homme pour complice
REFRAIN
Prends-nous par la famine
Viens, diplomate du Nord!
Mais, rongés par la vermine,
Nous résisterons encore
Mieux vaut un vaillant trépas
Qu'accepter un tel supplice!
REFRAIN
Nous nous levons tous en masse
Pour répondre à l'insolent;
Pas un ne fait la grimace,
Qu'il soit rouge, noir ou blanc;
Fier de courir aux combats
Pour l'honneur et la patrie.