LE VIN DE MARSALA Paroles: Villemer, Lucien Delormel, musique: Félicien Vargues, 1887
Sur le rivage de Sorente
Un jeune et beau Napolitain
Au bruit de la vague dormante
Chantait l'amour soir et matin
Sa voix était douce et moqueuse
Mais des pleurs montaient dans ses yeux
Il coupait sa chanson joyeuse
Par ce refrain capricieux
REFRAIN:
L'amour des femmes a des ailes
Celle que j'aimais s'envola
Ne parlons plus des infidèles
Pour noyer les peines cruelles
Versez! Versez le vin de Marsala!
Versez! Versez le vin de Marsala!
Elle était belle entre toutes les belles
Et je relisais tous les soirs
Tous les bonheurs dans ses prunelles,
Dans son baiser tous les espoirs
Perdu dans ce rêve d'ivresse,
Qui ne devait jamais finir
Mon coeur se grisait de tendresse,
Mon printemps bravait l'avenir
REFRAIN
Chaque jour sa voix caressante
Me répétait: Toujours! toujours!
Et souvent l'aube éblouissante
Éclairait encore nos amours
Vrai dieu! je la croyais fidèle,
J'en aurais mis mes mains au feu!
Un beau soir déployant son aile
Elle partit sans un adieu
REFRAIN
Je n'ai pas revu l'inconstante
Tout mon bonheur s'est envolé.
Mais le vin charme mon attente,
Je m'en suis vite consolé
Au diable! la femme trompeuse!
Dieu merci! tout est bien fini
J'ai noyé ma peine amoureuse
Versez le vin! versez l'oubli
REFRAIN
Ce matin, je l'ai rencontrée
Et j'ai revu sans trop d'émoi
Sourire sa lèvre adorée
Comme elle souriait pour moi,
Plus rose et mille fois plus belle,
Elle n'a changé que de nid
Un autre aux bras de l'infidèle
A repris mon rêve fini