Jean-Pierre Ferland
UNE HISTOIRE DE DISCOTHÈQUE



C'est une histoire de discothèque
Les yeux cernés les fesses au chaud
Coincé dans une boîte d'allumettes
Entre une pédale et un macho

Elle dansait seule sa jupe était fendue
Moi je la voyais toute nue

Dans une histoire de discothèque
Faut faire gaffe aux malentendus
Sous une lumière stroboscopique
Les plus moches ont les plus beaux culs
Y'en a qui s'en fout y'a des sans-coeur
Y'a quelques jaloux et quelques connaisseurs

Jours après jours soirs après soirs
Je frotte mes pieds sur ce plancher
Soirs sur nuits nuits sur nuits

N'oublie pas surtout de me téléphoner

C'est une histoire de discothèque
Comme y'en a des millions
Le préambule au coin du bar
L'absolution sur l'édredon
Engourdi par 2000 décibels
Réveillé par 200 coups de talons

C'est une histoire de discothèque
Les yeux cernés par le hasard
Mastiqué par le disk-jockey
Digéré par la fille du bar
Épuisé j'en prends j'en donne j'en meurs
C'est une histoire de discothèque
Les yeux cernés des seins partout

Un de ces soirs vous me trouverez mort
A deux pieds du pied de mon lit
Un dernier mot très mal écrit
Le dernier dernier mot de ma vie


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