À celui de 14 à celui de 39
Et puis de l'an 40
À celui du Chili à ceux de l'Algérie
Aux Juifs déracinés qui fuient la Palestine
À ces Palestiniens comme un arbre coupé
Vingt ans déjà petit la mer toujours revient
De plus loin que là-bas les oiseaux blancs dévorent
Ce qu'il reste de suc à l'azur quotidien
Tu pars demain levant tes bras de sémaphore
Tu pars soumis défait boutonné de métal
Ta maman au poignet battant le pouls du diable
Tu as dit au revoir aux grèves syndicales
Aux copains au ciné aux filles charitables
Tu sais que l'homme pousse et qu'il faut le couper
Quand il est encore vert dans le lit des délices
Comme on coupe les plombs de l'électricité
De peur que dans la nuit vos Soleils n'y complicent