Léo Ferré
À LA VILLETTE
Ça sent la prairie lointaine et désolée
Ça sent les sources qui ne tarissent jamais
Ça sent les cavalcades déchaînées
Le far-west et l'azur le Tyrol et la neige
L'alpe et les cloches dans la vallée
Ça sent le bon lait et les croissants tout chauds
Qui viennent du boulanger
Ça sent les consciences fatiguées
Ça sent la terre antique et solennelle
Qui tourne tout autour du soleil
Ça sent l'homme
Ça sent aussi un peu le sang à la Villette
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