Un coup de vent, Mister the Wind
Un coup de vent
Please!
Que de voiles dehors quand vous crevez les cieux
Que de fleurs arrachées sous votre grand couteau
Que d'oiseaux caressés sous votre peigne bleu
Que de robes trouées au fil de vos ciseaux
Que d'amours réchauffés quand vous montez du Sud
Que d'amoureux transis quand vous chantez le Nord
Que de marins têtus au fond des mers du Sud
Les soirs où vous gueulez leurs chansons sur le port
Mister the Wind
Et vos balais de soie comme des violoncelles
Quand il pleuvra des cons vous nous mettrez des ailes
Moi ce que je te donne n'appartient qu'aux couleurs
Aux oiseaux de la nuit quand la nuit te fait femme
Au vent qui reverdit sous l'arche de la peur
A la mer qui rougit et qui fourbit ses armes
Aux marins qui ressemblent aux enfant de la mer
A cette herbe exaucée qu'on dit du pain des hommes
A la dune qui croit que le sable c'est elle
Alors qu'il n'appartient qu'aux amants qui l'effacent
Aux chansons de ces ports où l'on ne va jamais
Au ombres dans le soir qui se prennent pour toi
Aux passions des insectes dans les slows de l'été
Aux raisons de l'amour que les fous te proposent
Au rien qui te fait toi quand tu ne crois en rien
A ces chants de la nuit à l'agonie des choses
A l'ombre que j'emploie à tant t'illuminer
Au mal qui fout sa gueule au fond d'un poudrier
Un coup de vent, Mister the Wind
Un coup de vent
Please!
Que de maisons trahies sous les lampes néon
Que de rue décapées à l'acide des jours
Que de flics épaulés par des lois à la con
Que de cons étoilés au cuivre de l'amour
Que de vies en allées dans les Babel du bruit
Que de musiques tues dans le bruit des paroles
Que de pays perdus dans le bonheur appris
Que de coeurs hibernés pour que rien ne s'envole
Un coup de vent, Mister the Wind
Un coup de vent
Please!