Anny Flore
LA FEMME AUX BIJOUX Paroles et musique: Ferdinand-Louis Bénech, Ernest Dumont, 1912
Quand il rencontra la jolie Ninon
Ce fut dans un bal au bois de Meudon,
Au son d'une valse entraînante
Il sut captiver la charmante
Ils se séparèrent à la fin du jour
Ayant échangé des serments d'amour
Et lui tout joyeux de sa bonne fortune
Disait: Je suis l'amant de la plus belles des brunes!
Ses amis lui dirent: Halte-là!
Cette femme tu ne la connais donc pas?
REFRAIN:
C'est la femme aux bijoux,
Celle qui rend fou
C'est une enjôleuse
Tous ceux qui l'ont aimé
Ont souffert, ont pleuré
Elle n'aime que l'argent
Se rit des serments
Prends garde à la gueuse!
Le coeur n'est qu'un joujou
Pour la femme aux bijoux!
Il leur dit: vous êtes jaloux de mon bonheur
Parce que moi, j'ai su captiver son coeur
Et sans compter, pour la jolie,
Notre amoureux fit des folies
Sa maman lui dit: Tu perds la raison
Tu vas te ruiner mon pauvre garçon.
Il lui répondit: Moi je l'aime, qu'importe!
Si ça ne te plaît pas, tiens, voilà la porte!
La pauvre vieille partit en pleurant:
On m'a pris le coeur de mon enfant!
C'est la femme aux bijoux,
Celle qui rend fou
C'est une enjôleuse
Tous ceux qui l'ont aimé
Ont souffert, ont pleuré
Elle n'aime que l'argent
Se rit des serments
Malheur à la gueuse!
Le coeur n'est qu'un joujou
Pour la femme aux bijoux!
Quand il fut ruiné, la belle partit
En lui écrivant: Adieu, mon chéri,
Notre amour était une folie
Il faut nous quitter, c'est la vie!
Il souffrit tellement, qu'il ne put pleurer
Il se prit à rire, d'un rire insensé!
Et c'est maintenant poursuivant sa chimère
Un pauvre dément qui traîne sa misère!
Quand une femme passe devant lui,
Il chante en fuyant dans la nuit: